MERCREDI 5 NOVEMBRE
DE 14H À 18H
Avec la participation du Docteur Nissan N. Perez, historien, Clément Chapillon et Valentine Vermeil, photographes français, Gérard Allon et Ofir Berman, photographes israéliens.
Modérée en français et en hébreu par la Professeure Francine Kaufmann
À Paris, le mois de la photographie est une importante manifestation artistique consacrée à la photographie, organisée depuis 1980 au mois de novembre, tous les deux ans. Paris Photo, première foire internationale dédiée à la photographie et à l’image se déroulera au Grand Palais pour sa 28e édition, du 13 au 16 novembre.
Dans le cadre de cet événement, l’institut français de Jérusalem Romain Gary vous invite à retracer l’histoire de la photographie en France et en Israël et comment ce médium a permis et permet encore aujourd’hui d’explorer le monde et de changer nos perspectives.
Depuis la création de la photographie en France en 1822, cette invention a été adoptée comme moyen d’observer le monde, avec des missions photographiques dédiées à l’exploration du territoire français dès 1851. Au fil du temps, des « regards croisés » se sont développés, s’éloignant du simple enregistrement pour embrasser l’art et le reportage, reflétant l’évolution de la société française à travers des thèmes comme le paysage, le reportage social et l’intime. Qu’en est-il en Israël ? Qu’en est-il à Jérusalem, ville trois fois sainte, lieu de tous les imaginaires ?
Réservations : ifjromaingary@gmail.com
ou par téléphone : 02-624 31 56

Dr Nissan N. Perez est historien de la photographie, chercheur et conservateur, directeur des archives Moi Ver. De 1977 à 2013, il a été conservateur en chef du département de photographie Noël et Harriette Levine, au Musée d’Israël de Jérusalem, qu’il a conçu et fondé.

Photographe documentaire qui explore les liens entre identité et environnement dans différents projets, Clément Chapillon fait de la photographie depuis son adolescence. C’est en 2016 que sa passion devient son activité professionnelle. Il est diplômé en photographie de l’école d’art des Gobelins à Paris. Son approche photographique mêle la question des territoires, de leur exploration, mais aussi de leurs habitants et des liens qui les unissent, à travers un style singulier et personnel, proche du réalisme poétique. L’un des aspects de son travail est sa capacité à explorer non seulement physiquement les espaces et les temps, mais aussi à examiner et expérimenter de nouvelles façons de les appréhender. Il porte un regard neuf et sans prétention sur les choses afin de se rapprocher au maximum de ce qu’il voit. Actuellement, il réalise un nouveau projet autour de la disparition de la mer Morte, intitulé I Lost Myself in the Sea of Life.

Auteure photographe, Valentine Vermeil est diplômée en communication visuelle aux Arts décoratifs de Paris et s’oriente vers la photographie comme terrain d’expression, là où les rencontres prédominent et lui permettent d’embrasser le réel. Elle anime également des ateliers de transmission sur la pratique de l’image avec diverses institutions. Elle crée des ensembles photographiques qui prennent forme dans des installations aux formats variables, ainsi que dans des livres. Avant toute prise de vue, elle consacre un temps long à ressentir le lieu, dit-elle. Cette position à la fois sociale, affective, ou historique est un point d’ancrage pour penser le mécanisme d’idéalisation : comment il naît, ce qu’il provoque en nous, ce qu’il produit sur notre compréhension du monde ? Elle est l’auteure du carnet de résidence Les eaux profondes (2024), BAB-EL (2017, Loco et Centre photographique de Marseille et Arcanda (2012, Poursuite).

Gérard Allon, dont l’œuvre se déploie depuis plus de cinquante ans entre documentaire et fiction du réel, est photographe et cinéaste israélo-français. Attaché à une pratique respectueuse des personnes, il conçoit la photographie comme un espace de rencontre où se négocie la distance juste : ni capture, ni effacement. En 2022, le Musée d’Art d’Ashdod présente Gérard Allon – A Retrospective, exposant plusieurs décennies de travail et un corpus d’archives rarement montré. Son long métrage Les Questions de Naomi (2025) prolonge cette recherche en cinéma, tissant archives familiales, tournages contemporains et dispositifs de parole pour interroger ce que regarder veut dire lorsque l’autre est proche.

Ayant obtenu un master en photographie artistique et documentaire à l’école Tai Arts de Madrid (Espagne), Ofir Berman est une photographe documentaire et conteuse visuelle israélienne dont le travail porte sur les questions sociales et culturelles. Ses photographies offrent un regard intime sur les personnes vivant en marge de la société et visent à capturer la résilience et l’authenticité de leurs vies. Elle porte un intérêt particulier à la vie des enfants et des jeunes, convaincue qu’ils représentent leur culture de manière authentique, avec leurs difficultés et leur singularité.

Professeure des universités, chercheuse et essayiste, Francine Kaufmann vit à Jérusalem depuis 1974. Elle est aujourd’hui Professeure retraitée de l’Université Bar Ilan, où elle a enseigné au Département de traduction, d’interprétation et de traductologie. Elle a dirigé le département à deux reprises. Elle fait partie du corps enseignant de l’Institut Élie Wiesel, à Paris, puis d’une équipe du CNRS / Ecole des Hautes Etudes. Elle est l’auteure de plus d’une centaine d’essais universitaires et d’articles d’encyclopédies, ainsi que d’un livre sur l’œuvre d’André Schwarz-Bart : Pour relire Le dernier des Justes. Réflexions sur la Shoah (Librairie des Méridiens-Klincksieck, 1986).
Institut Français de Jérusalem – Romain Gary Cours de français – Activités culturelles – Médiathèque francophone